sandokhane
CONTE D’ AMOUR
Un jeune homme voulait se marier. La mort brutale se dresse devant lui :
" le jour de ton mariage, dit-elle, tu vas mourir. "
Le jeune homme tressaille. Il ne dit rien. Il s’en va, il arrive au pied du mont Pletchna. Là-haut, assis sur son trône aérien, un vieillard à longue barbe blanche apparaît, son sceptre à la main. Son visage est lumineux. Il demande :
" Mon garçon, pourquoi es-tu ici ? où vas-tu ? "
" Moi, dit le jeune homme, je fuis la mort "
Le vieillard réfléchit, il hoche la tête, se frotte la barbe, et se tourne vers le jeune homme :
" Crois-moi, personne encore n’a réussi à échapper à cette horrible peste. Mais, écoute, c’est moi qui détiens le pouvoir de couper le fil de la vie, c’est moi qui dis : Prends l’âme d’un tel, qu’un tel ait une vie brève, un tel une longue vie. "
- Mais qui es-tu, Bâb ?
- On m’appelle le Temps
- Si tu as une telle puissance entre les mains, Bâb, je me jette à tes pieds, délivre-moi, tu vois que je suis un jeune garçon, plein de désirs, pourquoi la mort me fait-elle une telle vilenie, que lui ai-je fait ?
Le vieillard s’apitoie et dit :
" Puisqu’elle t’a fait peur, et que tu t’es sauvé, sois un vagabond, va maintenant, à cent pas d’ici, à droite sous un prunier sauvage coule une source limpide comme un œil de grue, va, bois cette eau, ta peur s’évanouira et la patience tu acquérras, va ton chemin ! que Dieu soit avec toi, va ! "
Le jeune homme baise les mains du vieillard, le remercie, va boire l’eau qui dissipe sa peur et le rend patient. Il se met en route, il marche, il marche… Il arrive dans une ville au bord de la mer, il y travaille plusieurs années, il gagne beaucoup d’argent, il retourne dans son village.
A peine entré dans sa maison, soudain, la mort se dresse devant lui.
- " Tu t’étais sauvé, hein ? Mais qui peut s’arracher de mes mains ? Allons, donne-moi ton âme ! "
La mère se jette entre eux :
" Mon jeune enfant, dit-elle, pourquoi veux-tu le tuer ? Si tu veux une âme, prends la mienne ! "
La mort lui retire son âme, depuis les pieds jusqu’à la gorge. La mère ne supporte pas la douleur, elle dit :
" Ah ! Ah ! Ne prends pas mon âme ! "
Le père se jette entre eux :
" Mon fils unique, le pilier et la lumière de ma maison, ne le tue pas, si tu veux une âme, prends la mienne ! "
La mort lui retire son âme, depuis les genoux jusqu’au bout de la langue. Le père ne supporte pas la douleur, il dit :
" Par la grâce de ton soleil, ne prends pas mon âme ! "
Alors le garçon dit :
" Je ne leur en veux pas, ils ont voulu partager ma faute.
Puisque tu es venue, viens, allons chez ma fiancée, si elle ne veut pas donner son âme, alors, contre mon gré, tu prendras la mienne. "
Ils vont chez la fiancée. Quand la jeune fille les voit, elle ne fait aucun cas de la mort, elle court, elle se serre contre son bien-aimé, elle l’embrasse passionnément, elle l’enlace, on dirait qu’ils ne sont qu’une âme et qu’un corps.
" Holà, dit la mort, ça suffit ! mon temps est compté. Quelle est ta décision maintenant ? "
La mort lui retire son âme depuis les ongles jusqu’au bout des cheveux. La jeune fille dit :
" Pourquoi me tortures-tu ? Si tu veux mon âme, prends-la d’un seul coup ! Seulement, avant de la prendre, laisse-moi embrasser mon fiancé encore une fois
La mort prend l’âme de la jeune fille, mais elle est très étonnée, elle regarde le garçon, elle regarde la fille… Son cœur s’attendrit, elle lui rend son âme, elle les laisse et s’en va.
Les fiancés, débordant de joie, rentrent à la maison. Ils font la noce pendant trois jours et trois nuits, ils réalisent leurs vœux.
Trois pommes sont tombées du ciel, une pour la mariée, une pour le marié et une pour le vieillard à barbe blanche qui a été, est et sera jusqu’à la fin du monde. Amen.
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Conte d'amour
Hiver : la bise se lamente,
La neige couvre le verger.
Dans nos coeurs aussi, pauvre amante,
Il va neiger, il va neiger.
Hier : c'était les soleils jaunes.
Hier, c'était encor l'été.
C'était l'eau courant sous les aulnes
Dans le val de maïs planté.
Hier, c'était les blancs, les roses
Lis, les lis d'or érubescent -
Et demain : c'est les passeroses,
C'est les ifs plaintifs, balançant,
Balançant leur verdure dense,
Sur nos bonheurs ensevelis ;
Demain, c'est la macabre danse
Des souvenirs aux fronts pâlis ;
Demain, c'est les doutes, les craintes,
C'est les désirs martyrisés,
C'est le coucher sans tes étreintes,
C'est le lever sans tes baisers.
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il fo savoir oser ds la vie pour avancer...on se met bien trop svt des barrières...très véridik, bisou d'1 ange
tres jolie ses vrai bien souvent on s pose trop de kestions sur les regard des autres on a oublie kon p passer a coter d1 belle histoire d amour alors mettons notre peur de coter et osons le plus fou bisous tit bb